
Fumier de cheval
Permet de régénérer et fertiliser les sols. Enrichit la terre en matière organique qui se transformera en humus.
L’importance du terroir est bien comprise pour un vin ou un fromage… Mais nous n’y pensons pas forcément pour un fruit ou un légume. Pourtant, la même variété de tomate cultivée sur des sols différents n’aura pas le même goût ! Lorsque le sol d’un jardin est choyé et bien nourri, il est plus vivant et donc plus fertile. Il favorise ainsi de manière naturelle la pousse des plantes. Pour se nourrir de ses légumes et fruits du jardin, il faut commencer par nourrir la terre qui va les produire. Pourquoi et comment nourrir le sol ? On répond à toutes les questions !
La terre a trop longtemps été malmenée par des pratiques de culture destructrices comme le retournement ou l'utilisation d'intrants chimiques (herbicides, insecticides, fongicides, engrais...) néfastes à la vie si précieuse qu'elle abrite.
Une faune importante compose le sol que ce soit dans sa partie superficielle ou plus profonde. Vers, coléoptères, bactéries, micro-champignons contribuent à son équilibre et à sa fertilité. Ils doivent être préservés sinon la terre se meurt et devient pauvre, déséquilibrée, stérile. L'apport de produits naturels, que l’on trouve chez soi ou déjà prêts-à-l’emploi, dépend du type de sol présent dans son jardin.
Pour le comprendre, il faut commencer par apprendre à le connaître et l’observer régulièrement afin de réaliser des actions cohérentes au niveau des amendements ajoutés. Le but étant de respecter et même de donner un coup de pouce à l’écosystème et la vie du sol pour obtenir, avec un minimum d’effort, de belles plantes ornementales mais aussi de délicieux fruits et légumes.
Connaître la nature de son sol permet de savoir quelles plantes et quels légumes peuvent y pousser de façon optimale. Chaque jardin a ses particularités selon la nature primaire de la terre et du climat, mais également selon la façon plus ou moins respectueuse dont elle a été traitée durant les décennies précédentes.
En observant la terre de son jardin à différents endroits, on trouve facilement des indices qui permettent de tirer des conclusions. Pour en apprendre plus sur la nature de son sol, il suffit de réaliser soi-même le test du boudin. Pour se faire, on prélève une bonne poignée de terre et on la malaxe :
Une analyse plus poussée peut être réalisée en laboratoire. Elle permet de connaître le pH qui détermine l'acidité, la neutralité, ou l'alcalinité de la terre. Cette donnée est importante car en terrain trop calcaire certaines plantes sont victimes de chlorose (décoloration des feuilles) et restent chétives, alors que d'autres s'y plairont particulièrement.
L'observation de plantes naturellement présentes dites 'bio-indicatrices' constitue une autre piste pour déterminer la nature de son sol.
Nourrir son sol au jardin améliore sa structure et sa fertilité. Bien nourri et bien choyé, il offre un substrat de croissance idéal pour les végétaux qui y trouvent alors tous les éléments nutritifs dont ils ont besoin pour s’épanouir pleinement. On profite alors d’un beau jardin et de belles récoltes au potager !
En nourrissant directement le sol, plutôt que les plantes, la terre se régénère ainsi peu à peu, retrouvant son équilibre originel grâce à des micro-organismes (organismes vivants invisibles à l'œil nu) toujours plus présents. Les plantes vont ainsi être plus résistantes face aux agressions climatiques et parasitaires.
Les produits naturels que l’on trouve chez soi ou directement prêts-à-l’emploi, améliorent la structure du sol et le nourrissent correctement.
Le compost réalisé à partir du recyclage des déchets végétaux et de cuisine.
Les feuilles mortes, broyées ou utilisées en paillage.
Les fumiers d'animaux, frais ou compostés selon la période de mise en place.
Les engrais verts, idéaux pour améliorer la structure du sol et sa composition grâce à l'action mécanique et chimique de leurs racines, sont ensuite enfouis ou laissés en couverture du sol après fauchage.
Les cendres de cheminée, très riches en potasse, sont à utiliser avec discernement.
Les engrais complets biologiques faciles d'utilisation conviennent pour la majorité des cultures.
Les fertilisants, adaptables à tous les types de terres.
Le fumier, débarrassé des éventuels agents pathogènes, assure une fertilisation saine.
Les terreaux de qualité composés de matières organiques ne nuisant pas à l'environnement lors de leur prélèvement et obtenus par des processus naturels.
S'inspirer de la nature, telle est la clé du succès ! Dans les espaces laissés en jachère ou en forêts, le sol n'est jamais à nu, il est ainsi protégé de l'érosion et du lessivage des nutriments et alimenté par la matière organique présente sur place lors de sa décomposition.
Il existe plusieurs techniques pour reproduire ce phénomène au jardin.
Incontournables, pommes de terre, haricots, carottes, laitues, tomates, courgettes, poivrons, plantes aromatiques et médicinales, fruits rouges et arbres fruitiers constituent la base d'un jardin vivrier.
Chaque famille de plantes a des besoins spécifiques, certaines étant plus gourmandes en nutriments que d'autres.
Le choix d'un engrais adapté au type de culture est donc essentiel.
Les mentalités changent et avec elles apparaissent des notions de préservation de l'environnement et d'autonomie alimentaire dans un but de manger sainement, préserver sa santé et retrouver la diversité et le goût. Prendre soin du sol et des êtres vivants qui le composent assure une approche plus logique et plus respectueuse de ce que la nature nous offre chaque jour. Ainsi traitée avec amour, la terre saura à nouveau être productive et généreuse tant au potager qu’en ornemental.